|
QU:
Le Matin, 1. August 2002
Des néonazis ont lintention de fêter à
leur façon la fête nationale. A part Bienne, la Suisse
romande semble épargnée. Par Victor
Fingal
Une
fois de plus les crânes rasés veulent faire parler
deux le jour de la fête nationale. Dans les milieux
dextrême droite, des flyers circulent, appelant à
venir chahuter la pièce de théâtre controversée
qui marque la journée officielle de lExpo.02 à
Bienne. "Si les skins nétaient pas attendus
lors de lavant-première présentée hier
soir, précise un connaisseur de la scène, cest
parce quils veulent toute lattention des médias
lors des retransmissions en direct." Bien sûr, vigiles,
policiers cantonaux et même fédéraux attendent
les fauteurs de troubles de pied ferme. Quant aux Démocrates
suisses, qui nont pas obtenu dautorisation de manifester
sur les arteplages, ils devraient marquer leur mécontentement
en ville de Bienne.
La
police se dit vigilante
Ailleurs en Suisse romande, à Genève et en Valais,
les polices cantonales ne sattendent pas à des débordements
venus des nostalgiques du IIIe Reich. Ni dans le canton de Vaud,
où la police se dit toutefois "vigilante" même
si elle ne dispose daucune information relative à
une concentration de skins sur son territoire.
Mais
les classiques de lextrême droite nont pas disparu
pour autant en Suisse alémanique. Sur la plaine du Grütli,
la police uranaise compte avec une augmentation du nombre des
skins par rapport à lan passé. Pourtant, les
agents ne sattendent pas à des débordements.
Ils étaient une centaine en 2001, parmi les 800 visiteurs,
sur la plaine qui a marqué les débuts mythiques
de la Suisse.
A
Bâle-Campagne et en Argovie, où plusieurs centaines
de skins sont actifs, des fêtes sont programmées
pour ce soir, certaines se sont déjà déroulées
hier. "Il ne faut pas réagir de façon hystérique",
commente Samuel Althof, de lorganisation Enfants de lHolocauste,
qui traque les néonazis sur Internet. Selon M. Althof,
la plupart des skins ne sont pas vraiment politisés et
leur attitude relève plus de la provocation que dune
démarche cohérente. "Par contre, des extrémistes
organisés comme ceux du Partei
National Orientierter Schweizer (PNOS) sont beaucoup
plus dangereux. Ce sont eux qui diffusent des idées racistes,
antisémites et révisionnistes parmi les skins."
Dans
leur revue intitulée Zeitgeist, le PNOS, qui compte une
centaine de membres, annonce son intention de se présenter
aux prochaines élections du Conseil dEtat et du Grand
Conseil de Bâle-Ville. Leurs chances daboutir sont
toutefois minimes.
Avec
la collaboration de Vincent Donzé
|